La pandémie de COVID-19 a des conséquences imprévisibles, dont l’une consiste à affecter la gestion des matières recyclables. Par exemple, la Ville de Terrebonne a dû réagir à certains comportements en faisant une campagne de communication visant à inspirer ses citoyens à adopter de bonnes façons de faire pour optimiser le contenu des bacs de récupération.
Dans les faits, les bacs bleus se sont mis à déborder pendant la pandémie et des citoyens ont demandé un deuxième bac. « Toutefois, ce n’était pas une solution envisagée par notre municipalité », explique Nadine Lussier, directrice des relations avec les citoyens et des communications à la Ville de Terrebonne.
« Avec l’augmentation du télétravail, le changement des habitudes de consommation des citoyens, les achats en ligne et une présence accrue à la maison, plusieurs citoyens nous ont informés que leurs bacs étaient largement utilisés, dit Nadine Lussier. Certains d’entre eux réclamaient un second bac. C’est une avenue que nous avons étudiée, mais selon tous nos spécialistes, il fallait saisir cette occasion pour faire un travail d’éducation et de sensibilisation auprès des citoyens sur les manières de mieux utiliser l’espace du bac bleu.
Au fil des ans, les gens ont pour la plupart bien intégré dans leurs habitudes le recyclage des différentes matières admissibles, mais ils n’avaient peut-être pas fait face, jusqu’à l’arrivée de la pandémie, à des défis associés à la gestion de l’espace du bac bleu. »
Pour Geneviève Rivard, coordonnatrice de la qualité des milieux de vie à la Direction du génie et de l’environnement de la Ville de Terrebonne, l’ajout d’un second bac par domicile constituait une démarche difficilement justifiable sur le plan économique. « Un deuxième bac n’était pas la solution, indique-t-elle. Considérons d’abord son achat, autour de 80 $ chacun. Ensuite, il faut penser à l’entretien de ce bien public aux frais de la Ville (une roue qui casse, un couvercle qui brise) et finalement, aux frais de collecte et de transport supplémentaires, même si pour les matières recyclables, l’obtention de plus de matières améliore notre performance dans le programme de redistribution de la compensation des frais de collecte offert par Tricentris. »
Pour Gregory Pratte, responsable des affaires publiques chez Tricentris, il était clair que l’espace dans le bac avait diminué, non pas parce qu’il contenait plus de boîtes, mais surtout parce que les gens avaient tendance à ne pas défaire leurs boîtes. « Le bac n’est peut-être pas plein, juste mal organisé, développe-t-il. Si on place ses boîtes défaites à plat, elles prendront moins de place dans le bac. Une boîte non défaite, c’est comme si on remplissait son bac avec de l’air… »
Gregory Pratte souligne également que des bacs surchargés, dont les couvercles sont entrouverts ou mal fermés, récoltent la pluie et la neige. « Cette matière contaminée fausse les données quant à son poids en entrant dans le centre de tri où on demande aux trieurs, de surcroît, de trier des flocons ! », précise-t-il de manière imagée.
Avec l’objectif de maximiser l’espace dans les bacs, Nadine Lussier constate que la campagne 1 Le recyclage, j’en ai plein le bac ! a manifestement touché sa cible. « Nous avons choisi les meilleures façons d’atteindre nos citoyens avec une campagne multicanal, des stratégies numériques efficaces dotées de petites animations, des éléments visuels simples et surtout un message très clair, en donnant des trucs pour mieux gérer l’espace d’un bac bleu. »
La campagne a eu lieu en décembre 2020 et pour le fournisseur en gestion des matières Tricentris et pour Terrebonne, il est encore tôt pour voir si les comportements se sont améliorés. « Cependant, j’ai bon espoir que le message va faire son chemin, que nos citoyens deviendront meilleurs et que collectivement, nous allons tous en bénéficier », conclut Nadine Lussier, tout en précisant l’intention de la Ville de produire une seconde campagne de sensibilisation, cette année, afin de marteler ce message pour que les habitudes des citoyens s’en imprègnent davantage.
- Réalisée par l’équipe de MAYA communication et marketing, dans le cadre du programme Amélioration de la performance offert par Tricentris.