Il porte le nœud papillon avec panache, est une gloire du ballon sur glace et figure même au Temple de la renommée de la Fédération canadienne de ce sport. Il y a une dizaine d’années, après avoir été organisateur politique de quelques premiers ministres, tant canadiens que québécois, Richard Mimeau a pris les rênes d’une organisation balbutiante dont les finances ne lui permettaient que de loger dans un modeste local situé au-dessus d’un salon de massage érotique…
Depuis, « Richard a fait du CETEQ une entité incontournable dans les débats et les discussions entourant les enjeux de l’industrie des technologies propres et environnementales au Québec », explique Martin Dussault, président du conseil d’administration du CETEQ.
En 2012, lorsqu’il est arrivé aux commandes du Conseil des entreprises de services environnementaux (CESE), l’une des premières décisions prises par l’équipe de Richard Mimeau fut de renommer cet organisme : il devint le Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) en novembre 2013. Et comme si Richard avait accolé une fusée au CETEQ, la montée en reconnaissance et en crédibilité de l’organisation ne fit qu’accélérer.
Quelles références !
Trésorier du CETEQ depuis 2014, Yazan Kano est à même de décrire sa poussée fulgurante sous la direction de Richard Mimeau : « En tant que trésorier, je peux affirmer que le CETEQ est, dix ans plus tard, un organisme très solide financièrement, doté d’une respectable renommée et d’un membership exceptionnel. Et si, au début, le CETEQ était associé aux grands joueurs du secteur de l’enfouissement, aujourd’hui, il représente vraiment toute l’industrie de l’environnement. »
Christian Bélanger, qui côtoie Richard Mimeau depuis le début puisqu’il a été président du conseil d’administration du CETEQ pendant presque dix ans et qu’il est à l’origine de son embauche, considère que le recrutement de Richard Mimeau fut un coup de chance qui s’est transformé en coup d’éclat.
« Quand l’ancien directeur général du CESE a quitté son poste, le groupuscule qui restait avait peine à se revirer de bord, relate-t-il. Les membres du CA, tous des entrepreneurs aguerris, devaient choisir : donner un contrat à un chasseur de têtes pour qu’il nous trouve quelqu’un, ou — puisque nous faisions nous-mêmes tous des embauches — former un petit comité de recrutement. Nous avons choisi cette deuxième option, avons formulé une description de tâches et avons étudié les candidatures reçues. »
L’objectif que s’était donné ce comité était de dénicher quelqu’un qui serait capable de faire des représentations auprès des décideurs politiques. « Quand nous avons vu arriver le CV de Richard Mimeau — celui-ci travaillait alors à la Ville de Montréal — nous nous sommes dit : “Wow !” Richard avait aussi été organisateur politique, tant au provincial qu’au fédéral, et il représentait manifestement notre candidat idéal », se remémore joyeusement Christian Bélanger. Celui-ci se rappelle aussi que les candidats au poste devaient offrir dans leur CV trois références pouvant attester, entre autres, de leur intégrité. « Croyez-le ou non, souligne-t-il, les trois références de Richard étaient le regretté Jean Lapierre, qui était aussi l’un de ses amis, l’ex-premier ministre du Québec, Jean Charest, et l’ex-premier ministre du Canada, Paul Martin. Rien de moins! En tant que président du CA, j’ai téléphoné à ces trois personnes, qui n’ont eu que de bons mots à l’égard de Richard. »
Le CETEQ tatoué sur le cœur
Soulignons aussi toute la détermination que les collègues de Richard Mimeau lui prêtent. Yazan Kano en donne des exemples : « Très travaillant, il s’arrange toujours pour arriver à ses fins. Ce ne sera peut-être pas toujours avec son plan A, mais il garde un plan de secours avec lequel il finit par obtenir du succès. Par ailleurs, il ne se considère jamais comme battu. Par exemple, il a propulsé le gala EnviroLys année après année vers un succès de plus en plus grand, et sa prévoyance lui faisait toujours garder une réserve d’invités de prestige dans sa poche arrière, au cas où il devrait remplacer, à la dernière minute, un invité vedette qui se désiste. »
Événement marquant et peu banal dans la vie de Richard : il a survécu au grand tremblement de terre survenu à Haïti, en janvier 2010, dont le bilan confirmé faisait état de plus de 280 000 morts, de 300 000 blessés et de 1,3 million de sans-abri. Miraculeusement épargné par le séisme, Richard était venu, deux jours auparavant, donner de la formation au personnel des partis politiques haïtiens. À son hôtel, toujours debout après le cataclysme par on ne sait quel miracle, il assista des médecins pour transformer les lieux en hôpital improvisé. Pendant 12 heures intensives, il devint par la force des choses infirmier auxiliaire de première ligne. Ce cauchemar lui enleva aussi un ami, l’ancien ministre libéral Serge Marcil.
« Richard a toujours eu un cœur d’or », nous ont unanimement dit Martin Dussault, Christian Bélanger et Yazan Kano. Certes, son départ du CETEQ, en juillet dernier, au profit de l’entreprise privée a aussi créé un petit séisme au sein de l’organisme. Sans doute parce que Richard Mimeau a toujours eu à cœur de faire rayonner les membres de l’association et de défendre leurs intérêts avec vigueur et conviction.
« Je sais que Richard aura à tout jamais le CETEQ tatoué sur le cœur, confie Martin Dussault. Il l’a dans la peau. Combien de nuits blanches a-t-il passées à se creuser la tête pour trouver des solutions ou des idées afin que tout se mette en place ? Avec Richard, il n’y avait pas de répit, mis à part l’heure qu’il passait à jouer au ballon sur glace. Il était toujours sur un pied d’alerte. Il n’y avait pas de samedi ou de dimanche. Il était disponible à toute heure du jour, à un point tel qu’on devait parfois le freiner lorsqu’il discutait de dossiers administratifs… en milieu de soirée. C’est un travailleur infatigable et un grand rassembleur. La notoriété et la crédibilité que Richard a su donner au CETEQ font partie de ses legs qu’il nous incombe maintenant de continuer à faire croître. »
Merci pour tout, Richard !